Mode et Danse depuis l’été se sont rencontrées. Dans une valse commune, elles s’approchent du corps pour le délivrer de ses lamentations silencieuses. Dans un ballet commun, Mode et Danse offrent au corps la possibilité d’expier la violence en huit temps. Huit mouvements. Huit silhouettes. Issues d’un dialogue entre chorégraphie et vêtement, les huit figures s’affichent dans des tenues façonnées par un mouvement. Se meuvent dans un répertoire de gestes induits par le vêtement, dans une effusion d’imprimés de couleurs criardes. Là où une ceinture resserre, une manche s’envole. Là où le collant recouvre, la surpiqûre écorche…

Violence partout, douceur nulle part. Et si on inversait la tendance, et si on introduisait la tendresse au cœur du monde ? Une allégorie pour imaginer cette nouvelle donne. Une roche dure, sans chaleur, d’où s’épancherait ce que la nature a fait de plus affectueux : le lait maternel. Cette pierre rugueuse, imprégnée d’amour liquide, la voici faite parfum. Une note minérale qui rencontre un accord lacté, nuancé d’iris poudré et crémeux : le contraste est paradoxalement réconfortant. En contrepoint, quelques ingrédients très parfum, habillent avec élégance ce rapprochement olfactif inédit, parmi lesquels : mousse de chêne, davana liquoreux, patchouli indonésien et racine de vétiver. Un lait maternel bu dans une coupe d’esthète.