J’ai toujours trouvé fascinant l’écroulement d’un glacier, sa disparition dans une immensité sombre, jusqu’à l’engloutissement. Il ne restera plus rien de sa chute, ni même de son emplacement. Seule son image survivra, une matière malléable.
Des persistances du passé surgissent n’importe quand. Sans invitation. Elles sont là, c’est tout. Pourquoi aujourd’hui ? Pourquoi elles ? Comment les regarder ? Partageons-nous un rêve commun ? Allons-nous perdre le cap ? Elles nous narguent en silence, se déplacent sans cesse. Tantôt oubliées, trouvées, perdues.
Certaines figures traditionnelles nous hantent. Leur autorité traverse les siècles et viennent se heurter au présent. Elles prennent forme entre mythologie personnelle et collective. Ces survivances nous parlent d’un monde disparu dont les traces accompagnent notre mouvement vers l’avenir.
Seront-elles là demain ? Peut-on espérer un dénouement ?
Objectif : trouver une issue.

Souvenirs des profondeurs, fruits enfouis du passé, les racines concentrent la signature olfactive de la plante. Au masculin, les rhizomes ont inspiré de grands classiques. Un hommage leur est rendu ici. Iris croquant d’une flanelle grise, vétiver d’un costume chic. Pour amplifier le vestiaire ancestral qui nourrit la collection, le cuir oriental d’un cavalier rouge se glisse au cœur de molécules d’avenir. Poésie du temps et des matières, survivance des jardins et des salons.