Le corps est un support, l’espace d’une mise en scène.
Comment explorer ce territoire ? Comment rendre palpable ce corps-scène, espace de transition et de métamorphose ?
Dispositif scénographique à sa propre échelle, il porte cet autre corps : le vêtement. Actionner le statique. Figer le mouvement.
Quels sont ces passages entre le corps vêtu et le vêtement porté ?
Impressions fugitives. Silhouettes éphémères. Le tissu enveloppe et noie le corps dans de nouvelles formes. Le geste se décline, les images se superposent et se démultiplient, l’imaginaire transite. Le corps dans tous ses états.
Combien de corps en un seul ? Quel corps à plusieurs ?
Une même matière se transforme, grise et minérale, fluide et sculpturale, celle d’une statue vivante.
Le mouvement enclenche une métamorphose, les volumes se créent ou se déplacent. Le corps inerte et mobile à la fois se voit traverser par le vide. La mécanique silencieuse et secrète des cordes à piano dessinent un corps nouveau, inimaginable. Abstraction des références, reflet, dédoublement.
Une chorégraphie s’opère par le porteur – performer – acteur de sa transformation.
La vie s’immisce dans les plis du statuaire. Tremblement, souffle, vibration.
La pierre animée par une présence organique, une musique silencieuse, celle du corps en mouvement.

Matière des matières, le vétiver cœur LMR plante le décor. Fil conducteur, la racine devient ancre à laquelle se suspendent de nombreuses notes. Sel marin, ambre gris iodé, le premier souffle est celui des embruns du Frioul. Sur le littoral minéral, la matière se fait voile, prend du volume avec le patchouli MD LMR et le Cashmeran™. Le tissu fluide et architecturé flotte autour du corps, toujours et encore.